Les 40 phases de jeu qui tuèrent le rugby français

C’est un XV de France très combatif qui affrontait hier le XV d’Irlande, à l’image du talonneur du RC Toulon et capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, meilleur plaqueur du match.

Les Bleus se sont envoyés pendant 80 minutes faisant régulièrement reculer les irlandais qui s’en remettaient au pied d Sexton pour mener la rencontre.

Mais le XV de France était sevré de ballons et les occasions de passer des points rares mais pour une fois les Bleus étaient réalistes à l’image du seul essai de la rencontre, partie d’une touche jouée rapidement et d’un exploit personnel de Teddy Thomas qui passa en revue la défense verte sur 40 mètres.

Pour la première fois de la rencontre, la France passait l’Irlande au tableau d’affichage et on entrevoyait une improbable victoire. Improbable car si la défense fut quasi parfaite, au rugby il est difficile de gagner sans ballon ! Et Sexton nous le rappela avec ce drop assassin de 40 mètres pendant les arrêts de jeu.

Alors on pourra dire que si Anthony Belleau, entré en cours de jeu et auteur d’une partie très moyenne, avait passé cette pénalité bien placée à quelques minutes de la fin, la messe aurait été dite…. peut-être mais voilà il la rata comme Sexton en manqua une toute aussi facile quelques minutes auparavant.

Non, le fait de jeu dramatique furent ces 5 dernières minutes hitchcockiennes où les irlandais imposèrent plus de 40 phases de jeu au XV de France que Sexton acheva d’un drop magistral. Comment aujourd’hui une équipe peut imposer 40 phases de jeu sans interruption ? Certes, pour celà il faut de l’adresse et l’Irlande n’en manque pas. Mais il faut aussi la passivité de la défense…. alors on ne parle pas de passivité sur les plaquages mais sur les contestes. Les Bleus semblaient paralysés par la peur de commettre une faute et d’offrir la possibilité à Owens de siffler une pénalité (il en est capable le bougre) aux irlandais.

Résultats, pas un seul conteste réalisé pendant 40 phases de jeu et les irlandais purent grapiller les 20 mètres nécessaires pour mettre en position de drop leur ouvreur ! Qui peut imaginer que dans la situation inverse les irlandais n’auraient pas tenter de contre-rucks!

Alors si le problème sous-jacent concerne l’arbitrage et la différence de traitement sur les phases de rucks selon les nations, disons-le ouvertement mais le XV de France ne pourra jamais gagner un match avec une main attachée dans le dos!

résumé vidéo france irlande 3 février 2018